Après le lancement d’un concours national et européen, 10 collectifs lauréats ont été sélectionnés lors d’un jury pour réaliser des Microtopies dans l’espace public : places, parcs, terrains vacants, forêts, bords de rivière, le long des voies vertes… Ces installations deviennent alors des espaces de vie pour les habitant·e·s, tout en proposant une réflexion poussée sur l’économie des ressources naturelles et le réemploi des matériaux.
Cet événement est l’occasion de croiser et mettre en lien les habitant·e·s, les collectivités, les associations engagé·e·s, les architectes, paysagistes, urbanistes et concepteur·ice·s autour de l’installation de micro‑architectures sur les différents sites de la MEL.
DÉCOUVREZ LES MICROTOPIES DES LAURÉATS DE L’ÉDITION 2025 !
Installé sur le promontoire, le kiosque constitue un repère visuel le long de la promenade urbaine. À l’échelle de la ville et de ses communes limitrophes, il marque symboliquement l’entrée de la ville. Lieu de rencontre ou simple « objet-repère », il enrichit l’espace entre les berges de la Deûle et le coeur urbain, tout en offrant une scène couverte et ouverte sur la ville, propice à l’appropriation par ses habitant·e·s.
La chenille du Bois-Grenier est pensée comme un organisme évoluant au rythme des saisons, une architecture paysage. Elle offre aux habitant·e·s la possibilité de prendre possession d’une utopie réelle et urgente à travers l’acte de planter. Telle une vieille bâtisse laissée en ruine et progressivement envahie par la végétation, le projet propose un pavillon dont l’architecture devient paysage et se lie à son environnement. Cette petite surface est une ressource pour planter la nature : une banque de graines et de paille. Ces éléments deviendront refuges et matériaux de construction pour les animaux – une véritable maternité végétale.
À proximité de l’écluse de Don, la Microtopie Alizée trouve son foyer au coeur d’un espace vert. Un terrain où l’eau, le vent et la végétation font paysage. Inspirée par le moulin et le mât de mai, la structure est imaginée comme un pavillon semi ajouré incluant le vent comme élément clé. Le toit est surmonté d’un arceau orné de textile qui rappelle la girouette. Entre extérieur aérien et alcôves textiles intimes, l’Alizée évoque la cabane comme habitat léger et souple de cette circulation entre le dedans et le dehors. Comme une brise
Un mystérieux oiseau s’est posé sur les berges de la Lys. La lumière s’engouffre dans ses grands yeux écarquillés, niché sur son île, il attend la pluie. Par une porte dérobée, le/la visiteur·euse est invité·e à entrer dans un espace où apparaît peu à peu une image animée du monde. Ce curieux totem abrite un dispositif optique inspiré par le principe de la camera obscura. Il propose une manière de voir différemment notre milieu et nos voisins non-humains.
En forme ! est une installation pensée en hommage à la tour Kennedy du quartier Oliveaux à Loos. Depuis une dizaine d’années environ, les habitant·e·s du quartier entendent parler de la mutation de leur paysage quotidien et certaines transformations commencent enfin à voir le jour. Le projet de la Microtopie s’inscrit comme l’une des nouvelles transformations du quartier, en chantier encore pour quelques années. Des chantiers participatifs réuniront les habitant·e·s du quartier à l’occasion des différents temps forts.
De par sa forme, entre cabane et mobilier urbain, cette Microtopie est un lieu multi-potentiel. Développée comme une série de « pontons » connectés entre eux et de hauteurs diverses, elle est à la fois table, banc, estrade et promenade. Elle s’inspire des usages existants, les supportent et en fait émerger de nouveaux. C’est un point de repère, un lieu de rencontre, un terrain de jeux, une invitation à prendre le temps et s’imprégner de ce qui nous entoure.
L’agora c’est le site – Lille
Cette micro-architecture est avant tout un refuge, un habitat partagé où coexistent diérentes formes de vie. Conçue à partir de quatre strates vivantes, la micro-architecture existe par la vie qu’elle abrite. À sa base, rampants et petits mammifères trouvent des interstices propices à l’abri et à l’ombre. À mi-hauteur les hommes s’y installent, perchoirs d’observation et de contemplation du milieu existant et du monde alentour. Plus haut encore, là où l’air se fait plus libre, les insectes et les oiseaux s’approprient l’installation et en font un espace vibrant de vie, mouvant au gré des ailes et des soues du vent.
Le WAAO remercie chaleureusement les mécènes, sponsors et partenaires matériaux du Festival Microtopies.