À partir du 4 Juillet 2025
Bazaar St-So – Lille
L’exposition L’Envers de la fête propose une exploration des dimensions politiques, sociales et architecturales de la fête et se tiendra du 4 juillet au 7 septembre 2025 au Bazaar-St-So à Lille. Cette exposition est une création originale du WAAO et de ses commissaires associés, Georgi Stanishev et Gilles Delalex. La pratique de la fête peut sembler déconnectée dans un contexte actuel sensiblement anxiogène. Pourtant, la fête se révèle être un espace de transformation sociale, un refuge pour les communautés marginalisées et un catalyseur de luttes contemporaines
La pratique de la fête peut sembler déconnectée dans un contexte actuel sensiblement anxiogène. Pourtant, la fête se révèle être un espace de transformation sociale, un refuge pour les communautés marginalisées et un catalyseur de luttes contemporaines.
Dans un contexte de crises environnementales, de conflits géopolitiques et de régressions législatives sur les droits des minorités, la fête pourrait sembler futile. Pourtant, elle constitue un espace de résistance et de transformation sociale, où des communautés marginalisées trouvent refuge et autonomie. La tendance actuelle qui consiste à criminaliser la fête atteste de sa puissance subversive et de son rôle dans les alliances intersectionnelles. Elle révèle sa capacité à créer un sentiment d’existence collective et à devenir un outil de lutte, un territoire à défendre contre l’ordre dominant.
L’exposition L’Envers de la Fête explore ces dimensions politiques, sociales et architecturales de la fête. Elle s’intéresse aux dispositifs techniques et spatiaux qui façonnent les expériences festives : enceintes sonores, jeux de lumières, estrades, poutres triangulées, rideaux et cabines de DJ. Ces éléments, habituellement invisibles en pleine célébration, apparaissent sous un autre jour lorsqu’ils sont exposés, mettant en lumière la précarité et la magie éphémère qui caractérisent les espaces festifs.
Conçue comme une installation immersive, l’exposition oscille entre les préparatifs et l’après de la fête, illustrée par une recomposition sonore et visuelle qui interroge cette transition. Elle invite à voir la fête comme un projet en constante évolution qui va au delà du simple moment de plaisir. Par sa mise en scène, elle interroge notre rapport à la fête et sa capacité à être un espace de réinvention sociale et politique. Elle célèbre son rôle moteur dans les luttes et propose une relecture de ses infrastructures, tout en invitant à imaginer de nouveaux futurs festifs et collectifs.
L’équipe sélectionnée pour représenter la France, à la 18e Exposition Internationale d’Architecture de La Biennale di Venezia 2023 (20 mai – 26 novembre 2023), a présenté son projet : « Ball Theater – La fête n’est pas finie / Ball Theater – The party is not over ». Le Théâtre Bola se présente comme une sphère légère et modulaire, projetée comme un laboratoire d’identités, dans lequel est assumée une dimension poétique et utopique qui questionne la notion de croissance.
https://www.georgistanishev.com/architecture
https://www.studiomuoto.com/studio/

Tony Regazzoni est né en 1982, dans le massif du Jura. Il est diplômé de l’École Nationale supérieure d’Art de Dijon (2005) et de l’École Cantonale d’Art de Lausanne (2006). Depuis plusieurs années, il s’intéresse particulièrement aux boîtes de nuit, ces espaces hétérotopiques aux architectures souvent batardes et aux décors grandiloquents, créés pour consommer la fête. Et s’interroge sur l’ambivalence de ces lieux de consommation qui ont malgré tout permis à des personnes éloignées des grands centres urbains de pouvoir avoir accès à une offre festive et des moments de sociabilité.
https://tony-regazzoni.net/
Thomas Lévy Lasnes est diplômé des Beaux-Arts de Paris, et a été pensionnaire de la Villa Médicis 2018-2019. Aquarelles de fête, fusains de manifestations, dessins érotiques de webcam, peintures à l’huile de la solitude urbaine, il aborde d’une manière classique les sujets les plus divers et les plus contemporains.
https://www.thomaslevylasne.com/
Née en 1989, Rebecca Topakian est une artiste franco-arménienne, diplômée de l’ENSP Arles. Ses recherches explorent les limites du médium photographique, entre rigueur documentaire et fiction poétique. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions, en France et à l’étranger. Inspirée des oeuvres de Georges Bataille et de Maurice Blanchot sur la solitude, la communauté et la communion, Infra- tente de déindividualiser le sujet, qui perd son identité en fusionnant avec une communauté en état de transe.
https://rebeccatopakian.com/
Sam Chermayeff est architecte, designer et également enseignant. Il réalise des projets dans le monde entier. Il a suivi une formation en architecture à l’université du Texas à Austin et à l’Architectural Association de Londres. Sam est associé-fondateur et directeur du cabinet d’architecture June 14 Meyer-Grohbrügge & Chermayeff et Sam Chermayeff Office. Avec des bureaux établis à New York et à Berlin, ses studios travaillent sur un large éventail de projets axés sur le design, qui vont de grands immeubles résidentiels à Berlin, à plusieurs petites maisons dans New York, et des créations de meubles partout à travers le monde.
https://samchermayeffoffice.com/
Référencée comme une photographe de terrain, Julie Hascoët ne cesse de documenter les territoires, de la Bretagne au Mexique. « Mon travail oscille entre écriture documentaire et approche poétique, et s’articule autour des notions de ruine, de métamorphose et de résistance », explique-t-elle. En 2016, elle est l’une des lauréates du concours des photographes émergent·es lancé par le Festival La Gacilly, en partenariat avec Fisheye. Sa série Battre la campagne, un chapitre du projet Murs de l’Atlantique, séduit le jury. Depuis 2013, elle propose un dialogue visuel entre les constructions bétonnées (blockhaus, bunkers) héritées de la Seconde Guerre et les free parties, des fêtes clandestines et illégales organisées par des amateurs de musiques électroniques. En documentant ces deux phénomènes, elle questionne le rapport de l’homme à son environnement.
https://ddabretagne.org/fr/artistes/julie-hascoet/oeuvres
Éric Tabuchi est un artiste français d’origine dano-japonaise dont la pratique photographique se déploie de l’édition à l’installation, en passant par la sculpture. Il documente le territoire français, celui des villes, paysages périurbains et campagnes, et ses typologies architecturales, avec une approche analytique et systématique. Son travail a été notamment exposé au Palais de Tokyo à Paris, à la Fondation Cartier également à Paris, au Wiels à Bruxelles ainsi qu’au FRAC Basse-Normandie de Caen. Éric Tabuchi a été musicien dans le groupe Luna Parker.
https://cargocollective.com/erictabuchi
Après une enfance rurale et des études de cinéma à Bourg-en- Bresse, elle obtient un DNSEP à l’ENSBA Lyon en 2012. Elle présente ensuite son travail, où peinture, dessin et récit abordent les rapports entre l’architecture, le décoratif et le paysage au Creux de l’enfer (Thiers), au musée Fabre de Montpellier suite à l’obtention du prix Félix Sabatier, à l’IAC (Lyon/Villeurbanne) en 2013 puis à Singapour en 2015, au Salon de la Jeune Création en 2017, ou encore à la galerie 22,48m2 (Paris), au Metaxu (Toulon) et à la Cantine (Belfort) récemment. Sa pratique est nourrie par de nombreux voyages « de proximité », notamment pour le projet d’Atlas des Régions Naturelles (archivearn.fr) qu’elle mène avec Eric Tabuchi. Elle expose actuellement à Arc en Rêve à Bordeaux (2024).
https://nellymonnier.com/
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