Édition 2023 - Festival de cabanes

Édition 2023 – Festival des cabanes

Le Festival des Cabane est reconduit pour l’année 2022, pour réaliser des installations éphémères dans l’espace public, élargir nos regards sur l’environnement qui nous entoure, faire participer les habitant.es et le grand public. En 2023, le festival a appliqué la thématique de la saison 2023 du WAAO : le réemploi.

Un défi de taille pour les lauréat.es sélectionné.es de s’atteler à l’exercice de conception/réalisation d’une cabane en (recyclé, déchets de chantier…). Ce critère permet d’aborder les possibilités et contraintes de l’utilisation des matériaux de réemploi : leurs performances structurelles, leur disponibilités, leur stockage…

Avec beaucoup d’imagination, de créativité, de motivation, retrouvez l’ensemble des projets de l’édition 2023.

Le Barrièroptère des jardins de Grana

L’évènement déclencheur du projet est l’éveil du lieu par la reconnaissance, l’identification des végétaux et la mise en couleur des éléments à réemployer. C’est cet évenement qui déclenche l’éveil de l’attention des étudiant·e·s, passant·e·s et habitant·e·s à propos des ressources du site et de leur valeur.

Par la prise de conscience de l’intérêt de la présence du vivant, l’on met en valeur son importance et sa capacité à nous accueillir.

Le récit qu’évoque la cabane découle de cette mise en valeur du vivant, où les ressources du lieu constituent un être transportant une feuille et sous laquelle nous sommes invités à nous abriter, nous retrouver. Les couleurs séléctionnées évoques un coléoptère aux teintes vives accrochant le regard et ressortant sur le vert de la végétation.

Réalisation : Association les Sapros et les étudiant·es de Uschool

Locasalisation : Croisement rue du Port et bld Vauban, Vauban Esquermes

Léonard

La cabane proposée répond aux envies et besoins des habitants tels que : se réunir, danser, échanger, s’ombrager, se poser, jouer… C’est donc un lieu adaptable selon les usages, selon les saisons. La cabane est conçue comme un carrousel de bois et de matériaux de réemploi. Auparavant un kiosque existait à proximité du site. La cabane réinterprète donc ses codes: un espace scénique pour diverses représentations, avec un accès à 360 degrés sur la plateforme, pour pouvoir voir et être vues, tel un signal dans le quartier.

Le temps du chantier à permis l’appropriation de la cabane par ses habitants. Ils ont participé activement à sa construction, au levage de la structure préfabriquée en atelier et ont mis en place un atelier broderie qui ondulent et soulignent la prise au vent de la coupole.

Réalisation : Plan B

Localisation : Jardin des cultures

Mille plateaux

C’est la rencontre d’une jeune équipe en quête de projets locaux pour les habitants de la ville de Lille. L’arpentage du parc Barbusse, la découverte de ses formes organiques et de son patrimoine végétal, nous ont mené à concevoir la cabane à partir des toitures. Celles-ci proposent une double orientation : l’une se déploie vers la scène végétale, l’autre vers la scène du quotidien, déjà là. Un grand plancher surélevé du sol, support de dessins, fait référence aux buttes qui entourent le site et en fait une des spécificités du site. Il permet également de proposer différents usages : S’asseoir, s’allonger, simplement grimper ou le traverser. Le dessin technique de la cabane est guidé par le réemploi de matériaux et l’économie de matières: le dessin des portiques en bois, le format des panneaux du plancher, la surface des toitures sont tous calepinés pour être au plus économe et permettre la récupération d’anciens éléments et leur recyclage. Ce n’est pas un objet statique, mais une structure qui s’élance vers le ciel, vers les arbres, vers l’ensemble d’habitations Verhaeren. Sa toiture danse au gré du vent, tendue ou détendue, calme ou agitée. Elle parle de la nature qui nous entoure, même de celle qu’on ne voit pas.

Réalisation : Collectif Mezza – Clara Leverd, Salomé Dessaint, Clémence Poitevin, Louis Ducancelle

Localisation : Parc Barbusse, Faubourg de Béthune, Lille

« Latitude 50.62° »

Une cabane peut permettre de s’isoler le temps d’une pause comme un refuge, mais aussi de se réunir à plusieurs pour échanger, s’abriter, manger et pourquoi pas y travailler puisque la cabane « Latitude 50.62° » est implantée sur le site du Bazaar St So, espace de coworking, qui réunit plusieurs centaines de personnes. La cabane est implantée face à la Halle B de l’ancienne Gare St So, construite après la grande guerre et inspirée du modèle de la halle Freyssinet. Cette grande halle est construite sur l’axe Est/Ouest. Entre la cabane et la halle se trouve un espace libre, pavé de 10 m de large, sur lequel on peut observer les ombres des candélabres effectuer une révolution tout au long de la journée. La cabane, quant à elle, est implantée suivant l’axe Nord-Sud ce qui permet de voir son ombre également évoluer sur le sol. Alors pourquoi le nom « Latitude 50.62 », parce que ce chiffre correspond à la latitude de l’emplacement de la cabane mais surtout parce que c’est aussi l’angle du Gnomon, élément métallique placé sur le haut de la cabane et dont l’ombre indique l’heure solaire, et non l’heure légale. Il vous est alors possible de convertir l’heure solaire en heure légale grâce à l’équation qui vous est donnée d’utiliser : TL = TS + ET + 1h « heure hiver » (et si « heure d’été » +2h) + CL. Vous pourrez ainsi savoir combien de temps vous avez passé dans la cabane sur l’assise circulaire de la table. Cette géométrie du cercle vous invite à échanger et vous centrer vers un même point central.

Réalisation : Atelier LMA – Lydie Majcherczyk + Les Compagnons du Devoir et du tour de France – Clarisse Provence (serrurière), Pierre Dubreuil (ébéniste), Alexandre Krug (menuisier, Erwan Drecourt (charpentier), Victor Spie (charpentier), Laças Rinaldi (charpentier), Mina Robin (chaudronnière), Arthur Faivre (charpentier), Julien Raillon (menuisier), Bastien Caron (serrurier), Nicolas Vieille (menuisier)

Localisation:Bazaar-St-So

Starship

Postée sur la toiture de l’emblématique Condition Publique de Roubaix, la Starchips nous invite à nous projeter dans la nécessité du monde d’aujourd’hui : celle où le réemploi doit devenir opportunité. Implantée sur la toiture verdoyante d’un bâtiment historique, ces planches de bois percées et assemblées tel un collier de perles, offrent un panorama sur la construction d’hier, d’aujourd’hui et de demain. C’est l’opportunité de prendre du recul sur la ville et son mode constructif. Intégralement constituée de matériaux de réemploi, cette «cabane» est le phénix qui renaît de deux interventions urbaines éphémères: l’œuvre artistique Feu de Vie de Sylvain Ristori pour le bois et l’installation Le Kiosque, réalisée par le même collectif d’architectes pour le festival des cabanes en l’île de 2022. Pour faciliter la pratique du réemploi et l’encourager, les fixations mécaniques sont réduites au maximum. Entièrement démontable, son système constructif se compose d’un «enfilage» de planches en bois autour d’une barre d’acier au faîtage et deux câbles sous tension en partie basse. L’ondulation est quant à elle lui assurée par un système de contrepoids.

Réalisation : Atelier Post + Quatrine : Justine Laberenne, Amandine Martin, Faustine Pauchet, Céline Tutcu, Matthieu Maes, Felix Caucheteux

Localisation : la Condition Publique Roubaix

Ce projet est mené en partenariat avec Edwoood, Ramery, l’Atelier des Facadiers, Pic Bois et Réempro, Les Compagnons du Devoir et du tour de France.