Le parcours Cabanes sur l’île est une invitation à reconsidérer la place de l’utopie et du vivant dans les territoires urbains. Plusieurs cabanes imaginées par des jeunes architectes et paysagistes sont installées le long des Caps, des parcours de déambulation à Lille.
Chaque cabane, dans sa singularité propre, porte en elle une utopie, une idée, une ambition pour habiter autrement nos villes. Ces architectures éphémères ouvrent le regard sur notre rapport à la nature et au vivant dans la ville autour d’un imaginaire commun.
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Dans la société de demain, la ville sera vivante et notre jardin deviendra planétaire. “L’Houblonnière” érige la nature au même niveau que celui de l’acte de construire. Elle franchit le seuil d’être un simple abri, mais devient le jardin habité de demain. Pavillon et/ou prolongement spontané des ateliers du carré des artistes, elle rythme les temps et suggère des synergies, des relations et de nouvelles potentialités.
Archétype de la maison ouvrière de 1930 : foyer fédérateur du Nord, la maison maçonnée mute en une cabane vivante et productive. L’installation proposée résulte en l’édification d’une toiture deux pans, un clin d’œil à l’histoire industrielle du quartier, aujourd’hui en pleine mutation et dont les derniers vestiges forment le fond de place. A l’instar de la maison ouvrière, le houblon (Humulus lupulus), patrimoine végétal et de biodiversité régionale, jouira de son exubérance pour y créer murs et toitures fertiles. La cabane s’inscrit dans la temporalité du cycle végétal du houblon, elle fédère et laisse place aux imaginaires contemporains. “l’Houblonnière” traduit la volonté et l’expérience d’une architecture et d’un paysage qui s’entremêle pour coloniser la jungle de béton et effacer les habituelles relations intérieur – extérieur de la ville.
Maquette conçue par : Atelier Romain Aubin / Atelier Nathan Henon-Hilaire
Croquis : © Goeffrey Galand